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| | Berelis : Histoire | |
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Auteur | Message |
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Berelis Maître Rôliste
Messages : 295 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 31 Localisation : Abysses
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Mer 29 Aoû - 2:56 | |
| Chapitre 50 – Gardien des Enfers ___Le rideau s’écarta à nouveau, laissant entrer Mie. Son expression passa de la peur à la colère, en passant par l’incompréhension lorsque ses yeux se posèrent sur Berelis et qu’elle réalisa qu’il allait bien pour ensuite voir les appareils déconnecté responsable de l’alarme . ___- Qu’est-ce que vous fichez ? Vous allez éteindre tout ça ? Ça sonne dans tout le bâtiment ! ___Elle arracha les prises et l’alarme s’arrêta. Elle jeta ensuite un coup d’œil au médecin et son patient. Fukenko murmura à Berelis de ne pas évoquer son problème de vue à qui que ce soit tant qu’ils n’en savaient pas plus. Berelis reporta alors son attention sur la nouvelle arrivante. ___- Mie, tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé dans la voiture ? ___- Ce serait plutôt à moi de te poser cette question, vu l’état dans lequel on t’a ramené… Je n’ai eu qu’une blessure légère au bras droit, dit-elle en soulevant son attelle. Quant au deuxième point, je pense que nous te devons des explications. ___Mie jeta un coup d’œil à Fukenko. Celui-ci acquiesça en soupirant, rangea son stéthoscope et sortit de la pièce. Une fois seuls, Mie tira une chaise et commença à donner ses explications. ___- Nous avons été attaqué par Cerbère. Comment il nous a trouvé, je n’en sais rien. Nous changeons pourtant constamment de trajet. L’information venait peut-être de l’intérieur, il faudra enquêter… Mais ça n’a rien à voir avec toi tout ça, je reprends… Tu te souviens surement que nous avons déjà utilisé le nom « Cerbère » plus tôt dans la journée, pour désigner une autre personne ? ___- Oui. ___- Cerbère, dans la mythologie grecque, est le gardien des enfers, un immense chien à trois têtes. Il est chargé d’empêcher les vivants d’entrer et les morts de sortir. Nous utilisons ce nom pour désigner trois frères, le bras armé de Tartarus. Le premier que tu as rencontré est Cerlesis Berias, le frère cadet. La troisième tête de Cerbère, aussi appelé Cerbère le lésé. Adepte de technique magique et de manipulation, on ne le voit que rarement en première ligne. Celui qui nous a attaqués dans la voiture s’appelle Cerluna Berias, la deuxième tête de Cerbère, Cerbère le lunatique. C’est le plus violent des trois, et aussi le moins stable psychologiquement, d’où son surnom. Il n’hésitera pas à se jeter dans le camp ennemi si on lui en donne l’ordre. Il semble cependant n’avoir aucune connaissance magique. Le troisième frère, l’ainé, celui que tu n’as pas encore rencontré, est celui sur lequel nous avons le moins d’informations. Il s’appelle Cersagia Berias. La première tête de Cerbère, Cerbère le sage. C’est un peu le cerveau de notre ennemi. Il ne se confronte jamais directement à ses adversaires, préférant « jouer » avec eux depuis un endroit sûr. Personnellement je préfère l’appeler le lâche. Mais d’après le peu d’information qu’on a, malgré sa grande intelligence, il ne disposerait pas de grande capacité de combat, qu’elles soient physiques ou magiques. C’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. ___- Ce… C’est déjà beaucoup… je ne suis pas sûr d’avoir tout compris… ___- Si tu arrives à retenir déjà ça, ça sera un bon début. Bon, tu veux savoir autre chose ? ___- Eh bien… Comment va Midori ? ___- Midori ? Hum… Elle va… très bien… ___- Je peux la voir ? ___- Non. Même si tu sembles totalement remit, tu dois encore te reposer un peu. ___- Ca me prendra seulement cinq minutes ! ___- Je ne pense pas que tu sois aussi rapide… ___- Hein ? ___- Midori est à Mahora. ___- Quoi ?! Vous l’avez laissé repartir après ce qu’il s’est passé ? ___- Elle n’a subi aucune séquelle… Enfin, presque aucunes… Tu la verras dans quelques jours, quand tu sortiras. Et elle est constamment surveillée de toute façon. Sur ce, je te laisse, j’ai un rapport à faire. Repose-toi. Quand tu seras fin près, enfile ça. ___Mie déposa une pile de vêtement sur une chaise libre puis sortit de la pièce après avoir à nouveau tiré le rideau. Berelis se rallongea et réfléchis. Comment avaient-ils pu laisser partir Midori ainsi après ce qu’il venait de se passer ? Et puis, on allait surement commencer à s’inquiéter de son absence à Mahora. « Tu n’as qu’à y aller toi-même. » ___- Tu penses vraiment que je peux y aller seul dans mon état ? « Tu l’as bien vu, tu es presque totalement rétablit. En dehors de ton œil gauche… Mais le médecin à dit que ça se soignerait tout seul avec le temps. » ___- C’est tout de même assez handicapant… Je n’ai plus aucune notion des distances… Et je te rappelle qu’il a dit « peut-être ». « Oui, bon, d’accord, « peut-être ». Au pire, on fera sans. » ___- « On fera sans »… C’est de mon œil gauche qu’on parle là… « Bon alors, tu vas rester sagement ici ou tu te prends en main et on part chercher quelques réponse ? » ___- Parce que tu penses qu’on va me laisser fouiner par ici comme bon me semble, moi, un nouveau ? « … » ___- J’ai pas les talents de Selek pour me faufiler partout… ___- On parle de moi ? | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Mer 29 Aoû - 3:03 | |
| Hors-Série n°1 – Light of an Autumn field ___La pluie tombait drue en cette veille de nouvel an. Les rues, désertes, jonchées de déchets, respiraient la mort. Un pâle croissant de Lune, seule source de lumière en cette nuit obscure, scrutait le monde d’un air menaçant. Seul, au milieu de cette rue, se trouvait un petit garçon. Ses vêtements étaient tachés de boue et de sang et déchirés en de nombreux endroits. Il avançait en titubant, appuyé sur une canne de fortune. Il n’avait plus aucune sensation dans ses membres, paralysés par l’air glacé de l’hiver. Cela ne l’empêchait pas pour autant de souffrir atrocement, tiraillé par la faim, la morsure du froid et la peur de la mort… Mais surtout, ce sont ses souvenirs qui étaient pour lui sa plus grande souffrance… ******** ___Août 1996, dans un petit village montagneux du centre du Japon. Le Soleil baignait les terres d’une lumière chaleureuse. Cinq petits enfants jouaient gaiement dans l’herbe, deux garçons et trois filles. Le premier des garçons, Keita, était le plus jeune du groupe. Il avait de courts cheveux blonds et des yeux verts. Un incident lors de sa naissance avait eu pour conséquence l’amputation de son bras droit mais il avait depuis appris à vivre sans. Le deuxième garçon était plus âgé que lui de seulement quelques mois. Il avait des cheveux bruns mi-long et des yeux bleus azur. Ce garçon s’appelait Raito. Il avait deux sœurs, ses ainées d’un et trois ans, Hitomi et Yui. Elles avaient les mêmes yeux et cheveux. La dernière fille du groupe, Fumiko, appartenait à un village voisin. Elle était rousse et avaient des yeux rouges, ce qui lui attirait souvent le mépris de ceux qu’elle croisait. Ils se connaissaient tous depuis leurs naissances. Dès qu’ils le pouvaient, ils passaient leurs journées ensemble à jouer dans l’herbe, jusqu’à ce qu’un adulte vienne les chercher l’heure venu. Ce soir-là, c’est la mère de Raito qui vint les chercher, Ayaka. Lorsqu’ils se séparèrent, ils se promirent de se retrouver le lendemain pour continuer à jouer, mais ils ne savaient pas encore que cela ne serait plus possible… ******** ___Il marchait sans s’arrêter depuis maintenant plus de vingt heures. Des chiens affamés l’avait poursuivi quelques minutes après qu’il ait fouillé une poubelle en quête de nourriture, dépensant ainsi ses dernières ressources d’énergies dans la fuite. C’est vêtements humides l’alourdissait de plus en plus. Déjà plusieurs fois avait-il hésité à s’en débarrasser, leur état pitoyable ne suffisant plus à le protéger du froid. Il trébucha sur une dalle dépassant légèrement du sol. Il essaya de se relever à plusieurs reprises mais échoua lamentablement à chaque fois. La respiration haletante, Il utilisa les dernières forces qu’il lui restait pour se mettre sur le dos et regarder une dernière fois ce ciel étoilé. La Lune moqueuse semblait s’amuser de son sort. Ses larmes se noyaient dans la pluie abondante qui lui lavait le visage. Son cœur ralentissait. ___- Eh… C’est comme ça que ça va finir… ? C’est… si stupide… Finalement, je n’aurais rien pu faire… Enfin, peut-être l’ais-je mérité après tout… Tout cela est… insensé… Si seulement j’avais pu… ___Il ferma les yeux et se laissa emporter dans le néant, un petit sourire aux lèvres. On n’entendit plus que le bruit de la pluie frappant sur le sol de pierre. ******** ___Cela faisait maintenant un mois que la tempête durait. Elle avait frappé sans prévenir. Un mois qu’il n’avait revu ni Fumiko ni Keita, pas même durant la fête marquant le début de l’automne, réunissant normalement tous les villages alentours. Il s’inquiétait chaque jour un peu plus de ce qu’ils étaient devenus. Il pouvait certes continuer à jouer avec ses sœurs, mais ce n’était pas la même chose sans Keita, le seul à vraiment le connaitre, et Fumiko, celle qui lui était promise depuis sa naissance. En effet, en tant que seul fils du chef du village, la tradition voulait qu’il épouse la fille du chef du village voisin. Il en était de même pour ses sœurs, destiné à épouser les frères de celle qui lui appartenait. Un coup de tonnerre retentit en même temps qu’on frappa à la porte. Raito se retourna pour voir son père, Takeshi, ouvrir la porte à un étranger vêtu d’une cape sombre et d’un chapeau de plume noir. L’étranger balaya la pièce du regard, s’arrêtant quelques instants sur chaque personne présente avant de s’adresser à Takeshi. ___- Excusez-moi de vous déranger, je me suis perdu dans ces montagnes et cherchait un abri pour la nuit… Pourriez-vous m’accorder l’hospitalité ? ___Le père de Raito hésita quelques instants puis laissa entrer l’étranger qui enleva sa cape. C’était un homme âgé au visage défiguré par de vieilles cicatrices. L’homme s’approcha de Raito pour lui serrer la main, avant que ne s’interpose son père. ___- Ne vous approchez pas de mes enfants ! Je ne vous héberge que par respect envers les traditions de mes ancêtres. Mais je veux que demain à la première heure vous soyez repartit ! ___Ayaka s’approcha de son mari, l’air inquiète. L’étranger jaugea Takeshi du regard puis sourit, dévoilant de longues canines. ___- Hum… Soit… quel accueil glacial… ******** ___Raito était envahi par une douce chaleur. Il avait l’impression d’être allongé sur un tas de plume. Il entendit alors un craquement et ouvrit les yeux en se redressant violement. Sa tête lui faisait mal. Il remarqua alors qu’il était assis dans un lit. On lui avait retiré ses vêtements et son corps était recouvert de bandages. Il était dans une petite pièce dans laquelle ne se trouvaient que son lit et une cheminée ou brulait un feu vigoureux. La pluie battait contre l’unique fenêtre, menaçant de la briser en éclats à tout instant. La porte s’ouvrit en grinçant. Un vieil homme en costume beige entra, un plateau à la main. ___- Oh, tu es réveillé ? Comment te sens-tu ? Ça va ? ___- Hein ? Euh… Oui… Mais… ___- Bien, bien. Tu dois avoir la tête qui tourne. Tiens, mange quelque chose pour reprendre des forces, ça te fera du bien… Après ce par quoi tu es passé, c’est un minimum. ___Le vieil homme souriait. Raito regarda le plateau maintenant sur ses genoux. Il ne faisait pas confiance à cet inconnu mais sa faim était trop forte. Il attrapa un morceau de pain et commença à manger. L’arrivée soudaine de nourriture en abondance pour la première fois depuis de nombreux jours surprit son estomac, qui recracha tout. Le vieil homme sourit chaleureusement et tapota le dos du jeune garçon, pour ne pas qu’il s’étouffe. ___- Doucement, prend ton temps. Tout cela est pour toi et pour personne d’autres. Tu n’as pas besoin de manger aussi vite. ___Lorsque Raito eut enfin terminé son plateau-repas, le vieil homme s’assit à côté de lui. ___- Eh bien Raito, es-tu rassasié ? ___- Oui, merci. Mais… Je ne me souviens pas vous avoir donné mon nom… monsieur ? ___- En effet, tu ne me l’as pas donné… mais je sais énormément de chose sur toi… En fait, je sais absolument tout ce qu’il y a à savoir, de ta naissance à tes morts, en passant par toutes tes pensées à chaque instant de ta vie. ___- Que… Qu’est-ce que ça veut dire ? ___- Pour toi, pas grand-chose d’utile… ******** ___La soirée se passa dans le silence le plus total. Cette nuit-là, Raito ne parvint pas à dormir, secouer par des cauchemars où il voyait son village recouvert de sang. Il se leva alors et sortit de sa chambre. Il entendit alors un étrange bruit venant du fond du couloir. Le bruit provenait d’une trappe dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. Un long escalier s’enfonçait sous terre, dans l’obscurité la plus totale. Une faible lumière tremblotait au fond puis disparu. Raito s’y engouffra d’un pas hésitant. Avançant à tâtons pendant plusieurs minutes, il se rendit compte au bout d’un moment que les marches étaient humides. Quelqu’un semblait réciter des incantations au fond de cet escalier. Une étrange odeur agressait ses sinus. Au fond, l’escalier débouchait sur une pièce semblable à une petite cathédrale. Le sol était recouvert d’un liquide rouge qui semblait aussi avoir servi pour écrire de nombreuses inscriptions sur les murs. Dans le fond de la pièce, Raito distinguait quatre silhouette mais n’arrivait pas à savoir à qui, ou quoi, elles appartenaient. De nombreuses chaines rouillées jonchaient le sol de la pièce, tandis qu’en son centre se trouvait des éclats de cristaux bleutés. Dans la pièce, à côté des fragments du cristal, se trouvait deux hommes se faisant face à face. Raito remonta légèrement l’escalier pour se cacher et observa plus attentivement les deux hommes. Le premier était l’étranger arrivé quelques heures auparavant. De son bras gauche perlait le même liquide rouge que celui recouvrant le sol de la pièce. Dans sa main droite se trouvait une dague à la poigné d’or et à la lame d’un rouge écarlate. Sur son coup était appuyé une longue lame maintenue par le second homme, le père de Raito, Takeshi Akihara. L’étranger sourit et se mit à parler. ___- Je ne ferais pas ça si j’étais toi… ___- Comment as-tu pu… ___- Hum ? ___- Comment as-tu pu faire une chose pareille ?! ___- Oh, ça ? Eh bien, je leur ai coupé la tête avec cette dague, d’un coup sec. Aussi simple que ça. ___- Après toutes ses années d’absence, tu reviens et… A ta propre famille… ___Takeshi renforça sa prise sur son katana. Une unique goutte de sang coula du cou de l’inconnu puis le long de la lame. ___- Ma famille… Cette famille n’est rien ! Son existence même est une erreur… C’est une chose que j’ai compris pendant mon absence. Tout ce village est une erreur, une erreur que je m’apprête à corriger ici et maintenant, avec cette arme maudite, scellée autrefois par nos ancêtres. ___- Il n’y a donc vraiment aucun moyen de te faire entendre raison… Dans ce cas je vais devoir t’arrêter moi-même avant que tu ne fasses plus de dégâts… ___- Je crains que cela ne soit possible… ___Sans même qu’il n’ait eu à bouger la main, la dague de l’inconnu venait de trancher net le bras armé de Takeshi. Raito, prit de peur, se retourna pour s’enfuir de cet endroit mais trébucha sur quelque chose. En regardant derrière lui, il reconnut le visage de sa sœur. ___- Hitomi ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as fait p… ___Cependant, il manquait à cette tête un corps entier…. ******** ___Le vieil homme jeta quelques morceaux de bois dans le feu puis utilisa un soufflet pour le raviver. ___- Il ne manquerait plus que tu attrapes froid… Ce serait dommage après en être arrivé là… ___Un coup de tonnerre fit sursauter le jeune garçon. Il se ressaisit puis se concentra à nouveau sur le vieil homme mystérieux. ___- Qui… Qui êtes-vous ? ___- Qui je suis ? Que cherches-tu à savoir par cette question ? Quelle dénomination est généralement utilisée pour référer à ma personne ? Quelle est ma fonction ? Ou bien cherches-tu simplement à te rassurer en identifiant plus clairement ce à quoi tu fais face ? ___Raito resta silencieux. Le vieil homme se leva en s’appuyant sur sa canne et se dirigea vers la fenêtre. ___- Ma fonction première est d’observer. Pour faire court et simple, vérifier que tout se déroule comme cela doit être et corriger les erreurs et incohérences. ___Un éclair illumina son visage grave puis il se tourna vers le garçon. ___- Mais dis-moi, comment définis-tu la « mort » ? ******** ___- AAAAAAAAH !!!!! ___Quand il comprit que sa sœur était morte, Raito recula instinctivement, tombant à la renverse et pénétrant ainsi totalement dans la pièce ensanglantée. ___- Ooooh, mais qui voilà… Un fouineur ? ___- Ne touche pas à Rai… ___- Silence ! ___Takeshi s’immobilisa soudainement, sans terminer sa phrase, la bouche encore entrouverte. Un mince filin de sang se forma alors tout autour de son crâne. La partie supérieure de son crane se mit alors à glisser et tomba au sol, suivi de peu par le reste de son corps sans vie. Raito était terrorisé, il s’éloigna autant que possible du meurtrier jusqu’à être coincé par le mur. La pièce semblait soudainement beaucoup plus petite qu’auparavant. ___- Raito… Raito « Akihara »… J’espère que tu ne tenais pas à la vie de se menteur, dit-il en pointant le corps sans vie de Takeshi avec sa dague. Oh ? Il ne te l’avait pas dit ? A vrai dire, ce n’est pas ton père. Ton véritable père n’est autre que moi. Allez, lèves-toi et embrasse ton père. ___Raito n’arrivait pas à prononcer le moindre mot. Il regardait alternativement son « vrai » père et le corps de son « faux » père. Son regard se fixa alors sur les quatre silhouettes du fond de la salle. Dans un sursaut d’espoir, il tendit la main vers elles, cherchant à appeler à l’aide. ___- Hum ? Qu’est-ce que tu f… Oh ! J’ai compris, tu cherches de l’aide ? Malheureusement, tu ne t’adresse pas aux bonnes personnes. Tiens, regardes… ___L’homme fit apparaitre une flamme dans sa main gauche qui illumina la pièce. Raito put ainsi reconnaitre les quatre corps décapité suspendu à des piques : ses deux sœurs Hitomi et Yui, Keita et Fumiko. ___- Oh, et j’ai ça aussi qui devrait t’intéresser, rajouta l’homme en soulevant la tête ensanglantée de sa mère, Ayaka. Mais ne t’inquiète pas, tu vas bientôt les rejoindre. Ce sera ensuite le tour du reste de ce village et enfin je me joindrais à vous. Ne t’inquiètes pas, ce ne sera pas douloureux. ___La dague aux couleurs du sang s’enfonça alors dans la chair du jeune garçon, déchirant son corps, son cœur et son âme. ******** ___- La mort ? ___- Oui, c’est bien de cela qu’il s’agit. Alors, ta réponse ? ___- Eh bien… C’est quand le cœur ne bat plus… ? ___Le sourire du vieil homme s’élargit. ___- Très bonne réponse. Pour la majeure partie des humains, la mort correspond à l’arrêt total de l’ensemble des fonctions vitales d’un être vivant. Si l’on applique à la lettre cette définition, tu serais déjà mort deux fois… La première fois il y a un peu plus d’un an, par cette nuit d’orage, dans ton village… La deuxième fois, il y a quelques heures, au milieu de cette ruelle déserte… Pourtant, tu es encore là ce soir, bien « vivant », devant moi. On dirait que la mort elle-même ne veut pas de toi… Enfin, ce n’est pas si étonnant si on prend en compte le fait que tu n’existes pas. ___- Quoi ? ___- Là aussi, en fonction de la définition choisit, le terme n’est pas tout à fait exacte, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus dans ta langue. ___- Comment ça je n’existe pas ? ___- C’est aussi simple que ça. Tu es un inexistant. D’une certaine façon, tes parents ne sont pas mort quand ils auraient dû, ce qui a permis leur rencontre, et par extension ta naissance. Tu n’aurais jamais dû venir au monde. Tu n’aurais jamais PU venir au monde si tout avait suivi l’ordre des choses établit. Normalement, tu aurais dû disparaitre aussitôt ton apparition, mais quelque chose perturbait l’ordre établit… Cette même chose qui t’as maintenu en vie par deux fois. ___Le vieil homme plongea alors la main dans le torse du garçon. Le regard de Raito se vida, toutes ses sensations disparurent et sa conscience s’évanouit en un fragment de seconde tandis que l’homme tirait de ses entrailles une dague à la poignée d’or et à la lame rouge ensanglantée. ___- C’est donc bien ici qu’elle se trouvait… Hum… Je devrais normalement récupérer cet objet et t’éliminer sur le champ, ta présence perturbant l’ordre établit, mais… Ton « inexistence » pourrait aussi m’être très utile… Je n’aurais ainsi aucune contrainte à modifier ce qui n’est pas… Bien, c’est parfait. Garde-la encore quelques temps, jusqu’à ce qu’il en ait besoin. Tu le rencontreras dans quelques années. A ce moment, vous deviendrez immédiatement amis. A partir de cet instant, tu devras le protéger à tout prix, jusqu’au jour où il n’aura plus besoin de toi et devra récupérer cette lame qui lui revient de droit. C’est le prix à payer pour que toi, un inexistant, puisse continuer à « vivre » encore un peu. ___Il replongea la dague dans le corps de Raito et celui-ci s’effondra inconscient sur le lit. ___- Oh, et ne t’inquiète pas pour ce qui va t’arriver. Je me suis occupé de tout. Il est extrêmement facile de modifier l’histoire d’un inexistant. En attendant sa rencontre, tu seras un élève ordinaire de Mahora. J’en ai d’ailleurs profité pour remodeler aussi quelques-uns de tes souvenirs, tu ne m’en voudras pas. Ton passé ne serait qu’un obstacle à mes projets, je n’ai besoin que d’une coquille vide... ___Il s’approcha de la porte de sortie et l’ouvrit. ___- Oh, j’ai failli oublier… Bonne année, Raito. ___La porte claqua dans un coup de tonnerre. ___Quelques années plus tard, la veille d’une rentrée scolaire, Raito fit la connaissance d’un garçon accompagné de son oiseau. Ils devinrent immédiatement amis….******** ___Raito revint à lui allongée seul dans une immense flaque de sang. Il était toujours dans la même pièce. Les corps sans vie de son père, ses sœurs et ses amis étaient toujours là. Un haut-le-cœur le secoua. Il ne savait pas combien de temps il était resté évanouit mais il se sentait incroyablement faible. Il avait l’esprit encore trop confus pour chercher à comprendre pourquoi on l’avait laissé en vie. Il remonta avec peine le long escalier maintenant éclairé par des torches enflammées, lui révélant que l’humidité des marches était due à de grandes quantités de sang. Lorsqu’il arriva enfin à l’extérieur de sa maison, c’est un spectacle de désolation qui s’offrait à lui. Les nombreuses maisons du village étaient en feu, les corps sans vie des villageois jonchaient le sol, colorant la terre d’une teinte rougeâtre, et une pluie acide rongeait tout ce qu’elle touchait. L’odeur de la mort planait sur l’ensemble du village. Raito comprit qu’il n’y avait plus aucun être vivant dans les environs. Il était le seul rescapé de son village. Il aperçut alors un corps pendu à un arbre mort qui la veille encore resplendissait de par ses fleurs multicolores. C’était le corps de l’instigateur de tout se chao, cet « étranger » arrivé la veille au soir. Il ne comprenait plus rien. Il n’avait plus rien envie comprendre. Il ne s’avait plus qu’une chose, qu’il devait partir de cet endroit de cet endroit au plus vite. Raito s’élança en courant vers la forêt voisine, cherchant à s’éloigner d’autant que possible de ce carnage. Plus il s’enfonçait entre ces arbres obscurs, plus ses souvenirs s’estompait, cherchant à se protéger de lui-même, remplacé peu à peu par un intense sentiment de peur l’obligeant à courir toujours plus vite en direction d’un destin qui ne lui appartenait plus depuis déjà bien longtemps… | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Lun 10 Sep - 0:43 | |
| Chapitre 51 – Cassure ___La grille d’aération du plafond tomba au sol, suivit par un jeune homme. ___- Salut Bere ! J’pensais pas te trouver ici. D’ailleurs, c’est quoi ici ? ___- Mais… Qu’est-ce que tu fou ? ___Berelis pouvait entendre dans sa tête Schwarz qui pleurait de rire. ___- Hum ? Oh, ba, je passais en ville et je m’ennuyais, alors je me suis dit que j’allais un peu visiter le coin… ___- Visiter ? T’es sérieux ? ___- Ouais, absolument ! J’me suis fait l’bâtiment d’en face juste avant de venir ici. Pas très intéressant d’ailleurs, il était presque entièrement vide… Celui-ci est déjà plus vivant… ___- Mais… Comment es-tu rentré ? ___- Oh, ça… Ba au début j’ai cherché un passage souterrain mais ils étaient tous gardé. J’ai pensé essayer par l’entrée principale, mais je me suis dit que ce serait un peu trop voyant. Du coup, j’ai escaladé l’extérieur du bâtiment et je suis passé par les conduits d’aération sur le toit. C’est fou qu’ils ne mettent jamais personne pour surveiller le toit… « En même temps, je pense que c’est pas souvent que quelqu’un essaye d’escalader un immeuble en plein jour… » ___- Et ils ont pas des sécurités dans les conduits ? ___- Hein ? Oh, si ! Plein ! Y en a tout un paquet ! J’en ai jamais vu autant. Du coup, j’me suis dit que c’était un endroit important, ce qui attisait d’autant plus ma curiosité, et ce qui fait que je suis encore plus surprit de te voir ici. ___- Ah, ça, euh… « Dis-lui la vérité, tant qu’à faire, si il continue de fouiner ici, il finira bien par l’apprendre. » ___- Je travaille avec eux. ___- Eux ? ___- Pandora. C’est leur QG ici. Enfin, je bosse avec eux que depuis aujourd’hui et j’ai encore rien fait mais… Voilà… ___- Oh… Et, tu vas pas m’envoyer en prison parce que je me suis invité ici ? ___- Tant que personne d’autres ne te voit, non. ___- Ouf… Et tu peux m’expliquer ce que tu fais dans ce lit ? ___- Je… J’ai été blessé, je me repose. ___- Quoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Qui c’est qui t’as fait ça ? Dis-moi ! ___- Euh… C’est rien, c’est rien, regarde, je vais déjà mieux ! ___Berelis se leva de son lit et sentit une douleur dans sa jambe droite avant de s’écrouler, rattrapé de justesse par Selek. ___- Ah oui, je vois ça, tu as l’air d’aller très bien… ___- Oui, bon, d’accord, pas tout à fait. Dans tous les cas, dépêche-toi de partir d’ici avant que quelqu’un d’autres ne te voit. ___- Je repars par où ? ___- Et si tu essayais par où tu es arrivé ? ___- Hein ? C’est-à-dire ? ___- Le conduit d’aération. ___- Ah nan ! C’était super chiant de venir par-là ! J’ai dû éviter une quantité incroyable de plaque de pression, dévier des centaines de lasers, contourner des robots brouilleurs, et plein d’autres trucs… Maintenant que je suis là, je ne retourne pas là-dedans ! ___Les deux garçons furent interrompu par un petit bruit d’explosion dans un des placards suivit d’une fumée s’échappant de celui-ci. Ils entendirent alors quelqu’un tousser à l’intérieur. ___- Raa ! J’me suis encore ratée… Atchoum ! Et toute cette fumée… Où est-ce que j’ai encore atterrie ? ___La porte du placard s’ouvrit et en sortit une petite silhouette encapuchonné. Au son de sa voix, ce devait être une petite fille. ___- *tousse* Et bien sûr, j’ai perdu une partie de mes vêtement pendant le transfert… Je hais ces sauts inter-dimensionnels… Toujours sur moi que ça tombe… En plus ça allait être le début de mon émission favorite ! Bon, c’est vrai que tous ceux que j’ai ramené jusqu’à présent sont morts lors de leurs premiers combats… Ah, j’aimerai tellement être comme Shadow… Lui, il a trouvé une perle rare, il a plus besoin de se casser la tête à trouver d’autres personnes, on le laissera tranquille… Et pourtant, il continue de travailler… Bon, avant tout, où est-ce que je suis ? ___- Euh… ___La silhouette sursauta puis se retourna lentement, observant alternativement Berelis et Selek. ___- Q… Qui êtes-vous ? Je… N’approchez pas ! Je sais me défendre ! Oh mais… Attendez… Vous êtes deux… Mais c’est parfait ! Si je vous ramène avec moi, je serais à l’heure pour mon émission et on me laissera tranquille quelques jours… Ok, c’est parti ! ___- Comment ça « c’est parti » ? s’exclamèrent en cœur les deux garçons. ___La petite fille claqua des doigts et ils se retrouvèrent tous les trois dans une pièce sombre où il n’y avait qu’une immense porte de bois. ___- Ah, une dernière chose… Vous êtes qui ? Prénom et nom. ___- Euh… Moi c’est Berelis Kuyen, et lui Selek Ikvin… ___- I-K-V-I-N… Ok, ça ira, pas besoin de vos signature, vous allez pas faire long feu de toute façon… Bon, eh bien, ce fut un plaisir de vous connaître, bonne chance. ___La petite fille disparu dans une explosion de fumée puis des bruits d’acclamation se firent entendre de l’autre côté de la porte. ___- Hum… Berelis ? On est où ? ___- Aucune idée… En tout cas, on a plus l’air d’être à Pandora… ___L’imposante porte s’ouvrit lentement, dans un grincement sinistre. Une lumière éblouissante se faufila entre les deux battants de bois et éblouit les deux garçons. ___- Qu’est-ce que… ___Une force les poussa en avant et les portes se refermèrent derrière eux. Ils étaient dans une immense arène circulaire aux murs de pierre. Une légère couche de poussière recouvrait le sol. Au-dessus d’eux, un immenses Soleil bleuté éclairait la pièce. Dans les gradins se trouvait une foule immense qui criait de joie. ___- Où est-ce qu’on a atterris ? Et pourquoi on est là ? s’interrogea Berelis. ___- Je sais pas, mais j’ai l’impression que ces deux-là le savent, répondit Selek. ___Selek pointa du doigt deux personnes à l’autre bout de l’arène. La première était un homme musclé avec une énorme massue dans sa main. La deuxième était une jeune femme armée d’un arc ainsi que d’une petite dague à la ceinture. Tous deux avaient le visage caché par un masque représentant un unique œil. ___- Ils ont pas l’air commode… Tu veux essayer de leur parler, Bere ? ___- Euh… Pas vraiment… ___Une voix résonna alors dans l’arène, annonçant le début du combat. ___- Quoi ? Parce qu’on va devoir se battre contre eux, en plus ? ___- Je suis pas sûr qu’on ait le choix, Bere… Bon, je te laisse le gros baraqué, je vais essayer d’entamer une relation de bonne entente avec la demoiselle… ___- Hein ? Eh, Selek ! Attend ! ___- Tu ferais mieux de faire attention à tes adversaires, petit. ___Berelis eut à peine le temps de voir arriver sur lui un immense poing. Le coup le projeta contre le mur de l’arène, à dix mètres de là. Il se releva et se jeta sur le côté juste à temps pour éviter un coup de pieds. ___- Hum… Normalement, à ce moment-là, ma victime est déjà évanouie. Tu es plus résistant que la moyenne… Je t’aime bien, je vais jouer avec toi encore un peu. ___Une pluie de coup lui tomba dessus. Berelis tentait tant bien que mal d’en éviter la majeure partie mais son incapacité à l’œil gauche ne l’aidait pas et son corps se recouvrait peu à peu d’hématomes. De son côté, Selek ne s’en tirait pas mieux, courant dans toute l’arène poursuivit par des nuées de flèches enflammées. ******** ___Dans un bar aux alentours de l’arène, apparue dans une explosion de fumée celle qui avait amené les deux garçons dans cet étrange endroit. ___- Tiens, déjà de retour Misda ? questionna le barman, un homme de grande taille chauve à la carrure imposante et la peau mate. ___- Ouais. Sert moi ce que tu as de plus fort, Kel. ___- Tu sais bien que je n’ai pas le droit de servir les enfants. ___- Je te rappelle que je suis plus âgée que toi ! ___- Oui, oui, je sais. Bon, et qui sont les victimes cette fois ? ___- Deux humains. ___- Et ils viennent d’où ? ___- Tu sais très bien d’où ils viennent ! Je n’arrive à aller que dans une réalité. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai toujours pas mon diplôme, mais ils tolèrent quand même que je travaille pour eux… ___- Oui, bon, d’accord. Et tu leurs à au moins fait remplir les dossiers d’inscription ? ___- Je m’en suis occupé, j’ai pris leurs noms et je les ai remplis. Tiens regarde. ___- Hum… Selek Ikvin et Berelis Kuyen… Tiens, j’ai l’impression d’avoir déjà vu ce nom quelque part… Tu permets que je regarde les registres ? ___- Je t’en prie. ___Une liste de noms apparu alors flottant dans les airs devant Kel. Celui-ci la fit défiler pendant quelques minutes, en faisant apparaitre d’autres par moment. Après quelques minutes de recherche, il soupira et referma les listes ouvertes. ___- Tu t’es trompé, dit-il. ___- Quoi ? ___- Je viens d’examiner les listes d’humains. J’ai bien trouvé « Selek Ikvin » mais pas « Berelis Kuyen ». Tu as dû faire une faute au nom ou prénom. ___- Ba, de toute façon, dans cinq minutes le combat est terminé et ils auront perdu. ___Une expression horrifiée s’afficha alors sur le visage de Kel. ___- Quoi encore ? s’impatienta Misda. ___- Je me souviens où j’ai déjà vu ce nom, « Kuyen ». ******** ___Berelis était adossé au mur de l’arène, recouvert de son sang. Il avait la respiration haletante et la vision trouble. Son adversaire s’approchait d’un pas lent. ___- C’est tout ? Tu as beau être plus résistant aux coups, tu ne renvois rien, c’est d’un ennui… ___Berelis n’avait même plus la force de lever la tête pour regarder son bourreau. « Bon, ça n’a que trop duré… Je vais devoir intervenir… Mais, que… Pourquoi est-ce que je ne peux… » ___- J’imagine que tu es à bout de force, non ? Bien, je vais abréger tes souffrances. Tu n’as aucune chance dans ce tournoi, autant en finir avec toi dès maintenant. ___- Eheh… ___- Hum ? Tu as dit quelque chose ? ___- Mourir ici, moi ? ___- Il semblerait, petit. Ne t’inquiète pas, tu ne souffriras pas. Enfin, pas plus que ce que tu as déjà souffert. ___- Mourir… La peur de la mort… Je ne pensais pas que c’était comme ça… J’aime ça… ___- Ah, tu perds la raison ? C’est normal… Laisse-moi t’aider. ___L’homme leva sa massue au-dessus de lui et l’abaissa violemment. ___- Ne me touche pas ! ___C’est une toute autre énergie qui se dégageait soudainement du garçon. L’homme avait interrompu son mouvement. L’atmosphère était devenue froide et silencieuse. La foule elle-même s’était tue. Tous les muscles de son corps lui hurlait de s’éloigner de ce jeune garçon qu’il s’apprêtait à écraser de sa masse quelques secondes auparavant. Il recula de quelques pas, déconcerté. ___- Qu’est-ce que… ___Berelis se releva avec lenteur, la tête et les bras pendant. Il se prit la tête dans ses mains. Il riait. Du sang continuait de couler de toutes ses plaies mais il riait. ___- Qu’est-ce que ça veut dire ? ___- J’aime ça… J’adore ça… la mort… Cette sensation… Cette odeur… Je n’ai pas peur de mourir… Mais je ne vais pas mourir ici… Pas maintenant… ___- Qui es-tu ?! ___- Qui ? Je suis… Berelis Kuyen… Non, ce n’est pas ça… C’est faux… Je suis… celui qui t’ôtera la vie. Aussi, j’aimerai te demander. Me ferais-tu l’honneur de bien vouloir mourir ? ___- Quoi ? C’est ridicule ! Tu… Tu n’as aucune chance contre moi ! ___- Tant pis… ___Le garçon disparu instantanément. Moins d’une seconde plus tard, il tenait dans sa main le coup de sa proie, prêt à lui broyer les os. ___- Arg... Non, pitié! Arrête! je me rend, tu as gagné ! Ca suffit ! Ne fais pas ça ! Je... ___- Que le spectacle… Commence… ___Berelis serra le poing quelques secondes. Il relâcha ensuite son étreinte et le corps sans vie de son adversaire tomba au sol. | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Ven 28 Sep - 0:16 | |
| Chapitre 52 - Folie ___- Quoi ? Parce qu’on va devoir se battre contre des inconnus ? ___- Je suis pas sûr qu’on ait le choix, Bere… Bon, je te laisse le gros baraqué, je vais essayer d’entamer une relation de bonne entente avec la demoiselle… ___- Quoi ? Mais, attend Selek ! ___Selek abandonna immédiatement son ami et se dirigea en direction de l’archère. Lorsqu’il fut à moins de dix mètres, celle-ci bandit son arc. ___- Houlà, doucement ! On pourrait pas discuter un peu avant ? ___- … ___- Okay… Peut-être que tu ne me comprends pas ? Hum… J’vais essayer autrement… Moi, ami. Gentil, pas tapé. Toi ranger arc. Toi… ___La jeune femme lâcha la corde et la flèche partie à toute vitesse, s’enflamma dans sa course. Selek évita de justesse un coup fatale mais la flèche déchira une partie de sa manche gauche et brulant sa peau. Il n’avait pas encore eu le temps de se remettre du choc qu’une deuxième flèche se dirigeait vers lui, suivi d’une autre… Et d’encore une autre… ___- Aaaah, non non non ! C’est pas ce qui était prévu ! Stop ! Stop ! Stop !On peut encore discuter ! Raaaaa ! Putain, putain, putain ! ___Il aperçut alors de l’autre côté de l’arène Berelis qui se faisait lui aussi malmené. ___- Mais où est-ce qu’on a atterris ? Comment je vais me sortir de là… Oh, je sais ! C’est une femme ! Les femmes aiment les fleurs, non ? C’est parfait ! Je n’ai qu’à… Euh… Et où est-ce que je vais trouver une fleur moi ? ___Il en aperçu justement une qui poussait dans une fissure du mur de l’arène. Sans se demander comment elle pouvait avoir atterris là, il changea de trajectoire, l’arracha, se retourna et s’agenouilla, le tout dans un même mouvement, tendant la fleur à son assaillante. ___- On peut discuter maintenant ? ___La jeune femme rangea la flèche qu’elle venait de prendre puis s’approcha silencieusement. Elle se saisit de la fleur que lui tendait Selek. Le visage de ce dernier s’illumina instantanément, pensant être tiré d’affaire et surpris que son plan ait marché. ___- Je n’ai pas pour habitude de discuter avec ma proie… ___La fleur pris feu immédiatement puis l’archère arma à nouveau son arc, la pointe de sa flèche étant cette fois directement en contact avec le cou de Selek. ___- Je crois que je vais prendre ça pour un non. ___Il ferma les yeux, sentant sa dernière heure arrivé puis il ressentit une soudaine aura meurtrière dans son dos. Ouvrant un œil pour voir de quoi il s’agissait, il vit que l’archère, prête un instant auparavant à lui prendre sa vie, tremblait maintenant de tout son corps. En suivant son regard, Selek vit Berelis, riant, ayant apparemment succombé à une quelconque forme de folie. Mais c’était bien plus qu’une simple folie. L’aura qu’il dégageait donnait l’impression d’être une toute autre personne. Berelis saisit son adversaire au cou. ___- Ah bon, parce qu’on à le droit de se lâcher en fait ? Fallait le dire plus tôt… ___Berelis resserra sa poigne puis la tête de sa victime tomba au sol, suivit par son corps. ___- Ah, euh, oui mais non… Je veux bien me lâcher mais je ne pensais pas qu’il irait jusque-là… Enfin, j’imagine que dans un combat à mort on n’a pas trop le choix… Du coup, il n’en reste plus qu… Berelis, attention ! ___Selek venait d’apercevoir l’archère visant sa nouvelle cible. Il se jeta sur elle mais ne put arrêter le coup, ne faisant que dévier la flèche de sa trajectoire. ******** ___- Berelis, attention ! ___Le jeune garçon tourna la tête en direction de la voix juste avant qu’une violente explosion à côté de lui le projette contre le mur de l’arène. ___- Ahah, j’avais presque oublié que c’était un combat à deux contre deux… ___Une nouvelle flèche se dirigea vers lui, mais cette fois il eut tout le temps de la voir venir et de l’esquiver, se servant de la déflagration pour réduire la distance entre lui et sa nouvelle proie. Il se saisit de son arc et le broya d’une main. Il lui attrapa le bras pour l’empêcher de fuir puis la regarda droit « dans son masque ». La peur se lisait sur son visage. Ou plutôt, on aurait pu il lire la peur si elle ne portait pas de masque. ___- Ce n’est pas très gentil de profiter de mon incapacité visuelle pour m’attaquer… Je venais à peine d’en finir avec ton camarade… ___- L… Lache-moi, enflure ! ___- Oh, tu voulais le rejoindre à ce point ? Il fallait le dire tout de suite… Laisse-moi t’aider. ___- Que… Non, arrête ! Ne… ___Elle ne put finir sa phrase. Son regard devint instantanément vide. Sa bouche tremblait comme si elle essayait de dire quelque chose. Une larme coula de sous son masque. Berelis poussa le corps de l’archère de sa main gauche, dégageant ainsi son bras droit des entrailles de sa victime. Le corps de l’archère tomba au sol avec un bruit sourd tandis que son cœur continuait de battre dans la main droite ensanglanté du jeune garçon. Une sirène retentit, indiquant la fin du combat. Le son de la cloche fit revenir à lui le jeune garçon au milieu de l’arène. ___- Qu’est-ce que… ___Berelis regarda autour de lui, cherchant à comprendre ce qu’il s’était passé. Il aperçut alors son ami grandement blessé mais en un seul morceau. ___- Ah, Selek, tu es là ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je me souviens qu’on devait se battre contre deux personnes dans cette arène mais je ne les vois nulle part… ___- Attend, t’es sérieux là ? ___- Oui pourquoi ? ___La peur et l’incompréhension envahit le visage de Selek. ___- R… Regarde à tes pieds… ___- Mes pieds ? Qu’est-ce qu’ils ont mes p… ___Il constat alors le spectacle macabre dont il était le responsable. Deux corps sans vie s’étalait devant lui, l’un sans tête, l’autre avec le thorax percé de part en part. Du sang recouvrait la totalité de l’arène. ___- Qu’est-ce que… C’est moi qui… ___Il ressentit alors une secousse dans sa main droite et y vit le cœur de sa seconde victime qui venait de rendre son dernier battement. Il lâcha le morceau de chair encore chaud et recula de quelques pas en titubant, avant de s’effondrer et de hurler d’incompréhension. « Ahahahah ! C’était magnifique, Kuyen… Je savais que tu étais celui qu’il me fallait… » | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Dim 20 Jan - 2:46 | |
| Chapitre 53 – Sortir de la boite ___- Ah ! ___Berelis se réveilla en sueur, toujours dans l’infirmerie de Pandora. Essayant de reprendre son souffle, il jeta de rapide coup d’œil autour de lui avant de souffrir d’une violente migraine. ___- Aïe ! Saloperie... Où est-ce que… Ah, je suis toujours à Pandora. C’était qu’un cauchemar alors ? Ca semblait si réel… ___« Avoues que ça te ferait plaisir. »___Berelis leva les yeux vers l’origine de ce son et sursauta à nouveau quand il vit Schwarz qui flottait au-dessus de lui. ___- Ah ! Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu… Oh ! Je rêve encore ? ___« Non, non, non. Tu es bien réveillé. Quant au fait que tu puisses me voir… Bien que je n’en sois pas certaine, j’ai une hypothèse. Il semblerait que ta petite crise psychotique m’ait permis d’accéder à une plus grande partie de ton esprit. »___- Ma… Crise psychotique ? ___« Oui, pendant ce combat. Ah, oui, ça non plus ce n’était pas un rêve. Tu t’es évanoui après le combat, ils ont dû te ramener pendant ton sommeil. »___- Mais, et Selek ? ___« Oh, il a dû partir. Pour en revenir à nous deux, le choc causé par ta crise semble me permettre maintenant de me « superposer » à ton champ de vision. »___- Hein ? Comment ça ? ___« Hum… Pour faire simple, disons que je n’ai aucune présence matérielle. Je ne peux pas interagir avec ton environnement et je suis limité par tout ce que tu vois, ou plutôt par la conscience que tu as de ton environnement. D’ailleurs, je me demande si… »___La porte s’ouvrit, laissant entrer Fukenko. Schwarz atterrie à son niveau et se mit à tourner autour de lui, un sourire malicieux aux lèvres. ___- Oh, tu es réveillé… Je suis passé il y a une petite heure te faire une autre prise de sang pendant que tu dormais, tu n’arrêtais pas de crier dans ton sommeil. Tu vas mieux ? ___- Euh… Oui… Un peu… Enfin, je pense… ___« Evite de lui parler de ce qu’il s’est passé. De toute façon, je ne suis pas sûr qu’il te croie… Lui ou n’importe qui d’autre… »___- Bien, très bien. En attend… ___- Monsieur ? ___- Hum, oui ? ___- Est-ce que… je pourrais sortir ? ___- Sortir ? Prendre l’air ? Bien sûr, je vais te chercher un fauteuil roulant et quelqu’un pour t’accompagner. ___- Non, non, ce n’est pas ce que je veux dire… ___- Oui, c’est vrai que le fauteuil est un peu excessif. Bon, je vais chercher Mie, attend quelques minutes. ___- Non, vous ne comprenez pas. Est-ce que je peux sortir d’ici ? De l’infirmerie, de Pandora, et retourner à Mahora ? ___- Hein ? Euh… Eh bien, tu sembles rétablit, mis à part ton œil, mais j’aurais préféré que tu te reposes encore un peu. Et puis… ___- Je vais bien, je vous assure. ___- Hum… Bon, d’accord. Mais prend ceci avant de partir. ___- Qu’est-ce que c’est ? ___Berelis se saisit du petit tube métallique que lui tendait le médecin. En tirant d’un côté, un capuchon s’enleva, dévoilant la pointe d’une seringue. ___- Oh, ce n’est rien de spécial. Un petit antidouleur fait maison. Je suis allé le chercher après t’avoir examiné tout à l’heure. Vu que tu avais l’air de souffrir, j’envisageais de t’en injecter quelques gouttes. Si tu dois sortir, j’aimerai que tu le prennes avec toi, au cas où tu ressentes de nouvelles douleurs. ___- Euh… Merci… ___- Bon, et bien, je vais te laisser alors. Pense à passer me voir de temps en temps, que je contrôle la progression du rétablissement de ton œil. ___- D’accord. ___Fukenko sourit puis aida Berelis à se relever et enfiler ses vêtements. Il l’accompagna jusqu’à l’ascenseur puis retourna à son bureau après l’avoir salué une dernière fois. ___« Il est sympa ce Fukenko pour un médecin. »___- Ouais, enfin, il n’a fait que son boulot. ___« Pas faux. Bon, tu comptes demander à ce qu’on te raccompagne ? »___- Nan, une fois m’a suffi. Je vais rentrer par mes propres moyens. Ca me permettra de réfléchir tranquillement à tout ça. ___« Fais comme tu le sens. »___- J’y compte bien. ******** ___- J’en reviens toujours pas... Kel, tu te rends compte ? C’est la première fois qu’une personne que j’ai amené ici gagne un combat… ___- Oui, oui, tout le monde le sait. Viens plutôt m’aider à chercher. ___- Mais laisse-moi savourer un peu ma victoire ! ___- Plus tard ! C’est vraiment le bordel dans ces archives… Obligé de tout fouiller à la main... Hum ? Tiens, Misda, regarde, c’est celui-là ! Hum… Ah, le voilà ! ___- Fais voir… Hum… « Berelis Kuyen »… Voyons voir… Le nom et la description correspondent. ___- Ouais, par contre, le lieu n’est pas bon et il n’y a pas de date de recrutement. Tu es sûr que tu étais sur cette Terre et pas … ? ___- Comment veux-tu que je sois allée les chercher ailleurs alors que je ne peux accéder qu’à une réalité ? ___- Mais… ___- Et de toute façon, ce monde ci est inatteignable. Personne n’a encore pu trouver d’accès stable. D’ailleurs, comment se fait-il que tu savais où trouver « Kuyen » dans tous ces registres oubliés ? ___- Euh… Une intuition ? ___- C’est ça, ouais… Bon, tu m’excuseras mais je dois faire un rapport aux supérieurs… Ma première victoire… J’en reviens toujours pas… ___Misda disparu dans une petite explosion de fumée, laissant seul Kel tenant toujours en ses mains le registre poussiéreux. Il relu une dernière fois la page consacré à Berelis Kuyen puis la tourna pour en lire une autre, consacré à un autre « Kuyen ». Il sourit puis referma l’ouvrage avant de le remettre en place. ___- Si je lui avais dit que j’ai rencontré son père autrefois, elle ne m’aurait pas cru. Et puis il aurait ensuite fallut que j’aille m’expliquer… ___Il rangea à leur place les derniers registres encore par terre puis quitta cette pièce sans porte dans une boule de feu bleue, avant de réapparaitre derrière son comptoir. ******** ___En arrivant au rez-de-chaussée, Berelis constata qu’il y régnait une grande agitation. De nombreuse personne courrait dans tous les sens, des gardes vérifiant l’identité de toute personne entrant et sortant. Il aperçut alors Mie au milieu et s’approcha de la jeune fille. ___- Qu’est-ce qu’il se passe ? ___- Hum ? Oh, Berelis, on te laisse te balader seul ? ___- J’ai demandé à pouvoir rentrer à Mahora, je… ___- Rentrer… à Mahora ? Maintenant ? Enfin, après tout, ce n’est pas forcément pire qu’ici… Et pour répondre à ta question, nous venons d’apprendre qu’un vol avait eu lieu au laboratoire n°3, du coup, la sécurité est un peu sur les dents. ___- Quel genre de vol ? ___- Oh, rien de très important, quelques échantillons d’un sérum que nous développons ici. Mais les effets secondaire sont encore trop importants, ce serait du suicide de chercher à s’en servir. On a eu des cas de comas, d’amnésie, voir même dans les pire cas de mo… Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Ca ne t’intéresse pas tout ça… Bref, si tu pouvais m’attendre une petite minute, j’ai une affaire à régler puis je te raccompagnerais à ton écolé, d’accord ? ___- Euh… Ok… ___Raven s’éloigna puis disparu au coin d’un couloir. Schwarz s’assit à côté du jeune garçon. ___« Ce sérum… Tu crois que… ? »___- Nan, bien sûr que nan… C’est juste un médicament pour le mal de crâne. Et puis… ___« Qu’ya-t-il ? »___- Sur les plans, les laboratoires sont tous classés en zones de niveau 4, sauf les n°3 et 5, de sécurité 5. Et, tout à l’heure, j’ai eu le temps de voir sur le badge de Fukenko qu’il n’avait accès qu’au niveau 3 et inférieur. ___« Eh bien, quel sens de l’observation. Enfin, ça ne nous concerne pas, laissons-les chercher le voleur, Raven revient. »___- Excuse-moi de l’attente, on y va ? | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Lun 29 Juil - 23:54 | |
| Chapitre 54 – Tasse de thé ___Ses doigts sautaient gracieusement d’une touche à l’autre, actionnant une multitude de petit marteau frappant avec souplesse autant de corde, produisant un son aussi mélodieux que mystérieux. Cette douce musique emportait au loin toutes sortes d’émotions : joies et tristesse, colère et apaisement … Haine et Amour… Seul le bruit d’un fluide qu’on aspirait interrompait l‘œuvre du pianiste à intervalle régulier. Lorsqu’enfin la dernière corde fut frappé et la dernière note envolée, un bruit de porcelaine brisée résonna dans la pièce suivi ensuite par quelques pas. ___- Ne t’ai-je pas déjà dis que ce lieu n’est pas un salon de thé ? ___- Hum… Oui, surement Weiss... Mais, tu sais très bien qu’il n’y a qu’ici que je peux boire un thé aussi bon ! Il n’existe pas dans le monde où je vis. Par contre, si tu voulais bien m’en passer quelques graines, je n’aurais plus à venir ici dès qu’une envie de thé me prend... ___- Je pense t’avoir déjà donné ma réponse à ce sujet au cours de tes « quelques » visites précédentes, non ? ___- Oui, bon, je sais. « Ne pas détruire l’équilibre » blablabla. Mais enfin, c’est qu’une pauvre graine ! Qu’est-ce que tu veux qu’il arrive au pire ? ___- Nous avons déjà eu cette discussion, aussi me permettrais-je d’y mettre un terme dès maintenant. ___L’homme qui venait de finir son thé était assis dans un immense fauteuil en cuir. Il portait un long manteau noir fermé ainsi qu’une paire de botte en cuir de la même couleur. Une longue natte blonde tombait contre son dos et une barbe de trois jours assombrissait légèrement son visage. Lorsqu’il se releva, le fauteuil disparu en cendres. Il passa alors la main dans une poche intérieure de son manteau pour en sortir une cigarette qu’il se mit au bec avant de l’allumer avec une petite flamme qu’il fit apparaitre du bout de ses doigts. L’instant d’après, Weiss se tenait devant lui, la cigarette, éteinte, à la main. ___- Pas de ça ici. J’aimerai que l’air reste aussi propre que possible. ___Il transforma la cigarette en un petit oiseau rouge qui s’envola avant de s’effondrer quelques mètres plus loin, mort, puis de disparaitre dans une flamme bleue. ___- Ra mais nan ! On en fait plus des comme ça ! J’ai dû les acheter à un trafiquant russe à un prix exorbitant ! Tu ne peux pas me faire ça après la journée que j’ai eu ! J’ai enfin trouvé le garçon que je cherchais pour mes expériences ! ___- Oh, t’es journées sont difficiles ? Je m’en excuse. Peut-être voudrais-tu prendre ma place ? ___L’hommes au manteau voulut répliquer mais ne trouva rien à dire puis s’en alla jeter un coup d’œil à une étagère proche. Sur celle-ci se trouvait uniquement des livres. Il parcouru leur reliure d’un doigt, s’arrêtant de temps à autre quand il reconnaissait le nom présent sur le dos de certains. Lorsqu’il vit son nom, il voulut consulter quelques pages de l’ouvrage mais se rappela l’interdiction de Weiss. Aucun être ne devait connaître son avenir à l’avance, au risque de sombrer dans une démence sans fin. Toujours est-il que sa curiosité, bien que très forte, fut vaincu par sa raison. Il laissa ses doigts glisser encore un peu sur les reliures des livres présents et s’arrêta à nouveau sur un autre nom. Celui d’une personne qu’il n’avait pas revu depuis longtemps, et qu’il ne reverrait probablement jamais. C’était une personne qui comptait beaucoup pour lui, peut-être même la personne la plus cher à son cœur. Après avoir essuyé une larme, il se dirigea alors vers le long couloir sombre reliant cette pièce à « l’entrée de ce monde » mais s’arrêta juste avant d’y pénétrer. ___- Weiss ? ___Le susnommé sourit puis retourna s’assoir devant son piano. ___- J’aurais… Une question à te poser… Enfin, non. Il serait plus juste de dire que tu connais déjà la question, j’imagine que tu savais aussi que j’allais te la poser maintenant de toute façon. Enfin bref, j’aimerai que tu me laisse tout de même la poser avant de répondre. La dernière fois que je suis venu, le garçon que j’ai croisé, c’était bien… ___- Oui. ___L’homme au manteau sourit puis se retourna, pénétrant dans le long couloir sombre tandis que Weiss se remettait à jouer, mais cette fois c’était un air très mélancolique qui se faisait entendre. ******** ___Lorsque Berelis arriva enfin à Mahora, la nuit s’apprêtait à prendre la place du jour. Il s’était fait contrôler à mi-chemin et, sans argent, avait dû finir le trajet à pied. Xiphen se posa près de son maître en poussant un petit cri. L’oiseau se frotta alors contre son maître, apparemment fou de joie. ___- Tiens, salut toi. Doucement, je vais bien. Je t’ai tant manqué que ça ? Ça ne fait pourtant pas si longtemps qu’on s’est vu. ___Xiphen émit un autre petit cri joyeux puis se mit à marcher à côtés de Berelis, celui-ci se dirigeant vers son dortoir. ___« C’est amusant, on dirait que ton oiseau s’inquiétait pour toi, comme s’il savait ce qu’il s’était passé… »___- Si tu le dis. ___Berelis fur alors surprit de voir Xiphen regarder en direction de là où se tenait Schwarz. Il pensa à une simple coïncidence, son oiseau devait avoir aperçu une proie au loin, et continua son chemin. ___« Et que comptes-tu faire à propos de Midori ? Ou même Selek ? »___- Il est trop tard pour faire quoi que ce soit. Je me couche et on verra ça demain. ___« Ça risque d’être dur… »___- Pourquoi ? ___« Je te rappelle que tu ne dors pas seul. Raito va surement te demander des explications… »___- Ah, mince ! Je l’avais oublié celui-là ! ___« T’as encore cinq minutes pour inventer un mensonge crédible, le temps qu’on arrive. »___- Il ne gobera jamais rien… ___- Gober quoi ? ___« Temps écoulé. »___- Ah ! Euh, Raito, tu m’as fait peur… ___- Oui, oui, excuse-moi. Gober quoi ? Et d’ailleurs, t’étais passé où ? ___- Euh… Quelque part… ___- Hum… Mouais… C’est louche ça… Maintenant que j’y pense, j’ai pas vu Hako non plus de la journée… Je me demande où… Attend une seconde, vous n’étiez pas… ? ___- Ahah… On dirait que tu m’as percé à jour… ___Raito tapota sur l’épaule de son ami, un immense sourire illuminant son visage. ___- Je veux tous les détails ! Raconte-moi tout ça le temps qu’on arrive au dortoir. Et continue quand on sera au dortoir ! J’ai piqué un peu de thé et de gâteaux, on pourra discuter toute la nuit. ___- Nan mais, on a fait que parler… ___Une image traversa soudainement l’esprit de Berelis. Un souvenir à moitié effacé, d’un long rêve qu’il avait eu l’été dernier. Plus particulièrement, c’était de sa « nuit de noce » qu’il se rappelait. Le garçon devient instantanément rouge de la tête aux pieds. ___- « Que parler », hein ? Ou verras ça. Allez, je t’écoute… ******** ___Kel était occupé à nettoyer des verres quand Misda apparu à nouveau devant son bar. ___- Alors ? Ils t’ont dit quoi ? ___- Bah, c’est galère… faut que je les récupère dès demain pour un nouveau combat… ___- Si tôt ? ___- Ouais… Comme c’est la première fois que des personnes que j’amène gagnent, il faut qu’ils reviennent au plus tôt pour que je rattrape tous mes points de retards… C’est qu’c’est épuisant pour moi de changer de dimension ! ___- Ahah, je l’sais mieux que quiconque ça. Tiens, bois un coup pour reprendre des forces. ___- … ___- Quoi ? ___- J’n’ai pas d’argent là… ___- Oh… Bon, bah tiens, j’peux t’offrir un thé si tu veux ? ___- Ahah, génial… ___- J’ai que ça. Si tu veux autre chose, il faudra payer. Et d’ailleurs mon thé est très bon ! ___- Ouais, bon, envoi. Et, euh… Merci… | |
| | | Berelis Maître Rôliste
Messages : 295 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 31 Localisation : Abysses
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Mar 11 Fév - 0:13 | |
| Chapitre 55 – Mémoire variable ___Le lendemain matin, Berelis quitta le dortoir assez tôt avec deux idées très précises en tête. Dans un premier temps, il voulait vérifier comment allait Midori. On lui avait dit qu’elle n’avait rien et qu’elle était revenue à Mahora avant lui, mais il voulait s’en assurer lui-même. Ensuite, il fallait qu’il trouve Selek. Il avait plusieurs questions à lui poser sur cet étrange endroit où ils avaient dû se battre et où il avait… Le jeune garçon chassa cette idée de son esprit et reprit son chemin en direction de l’île bibliothèque. En arrivant, il aperçut Midori en train de discuter avec Xiphen. ___- Tiens, Berelis. Ça va ? ___- Bien, bien. Mais toi, est-ce que ça va ? ___- Oui, pourquoi ? ___- Tu es sûre ? ___- Mais… Oui, enfin ! Pourquoi ça n’irait pas ? ___- Eh bien… Avec ce qu’il s’est passé l’autre jour… A Pandora… ___- Hein ? Comment ça ? Quel jour ? Et D’où est-ce que tu connais Pandora ? ___- Quoi ? Mais… On s’est vu là-bas et … ___- Eh, Midori ! Ils avaient plus c’que tu voulais, alors j’ai pris ceux que tu prenais avant. J’espère que ça ne te dérangera pas. ___Berelis sursauta en entendant une voix féminine derrière lui. Lorsqu’il se retourna, il vit une jeune femme ayant probablement la vingtaine. Elle portait une jupe très courte ainsi qu’un décolleté plongeant laissant apparaitre une poitrine proéminente. Des cheveux brun mi-long retombaient sur celle-ci. Ses yeux étaient jaune, semblables à ceux d’un chat et sa peau légèrement bronzé. ___- Oh, oui, merci, ça ira. ___- Et dis donc, tu ne me présentes pas ? ___- Oh, oui, pardon. Berelis, je te présente Hanna Grauemblatt. Elle travaille avec mon oncle. Anna, voici Berelis Kuyen, un ami que j’ai rencontré à l’école. ___- Un « ami », hein ? ___- Hum… Bonjour, euh… ___- Appelle-moi juste Hanna, ça sera plus simple. Et j’en ferais de même pour toi. Ah, au fait, Midori, je crois qu’il y a encore une livraison pour toi qui est arrivé à l’accueil. ___- Ah ? Bon, d’accord, je vais la chercher. Désolé Berelis, on se parlera plus tard. Salut ! ___Midori s’éloigna joyeusement, laissant Berelis seul avec la nouvelle arrivante. Hanna mis ses mains derrière sa tête et commença à s’éloigner à son tour. ___- Bon, eh bien, je pense que je vais te laisser aussi Berelis. ___Avant qu’elle n’eût pu faire cinq mètre, Berelis lui saisit le bras. Hanna se retourna, légèrement surprise mais une étincelle de malice dans le regard. ___- Qu’est-ce que ça veut dire ? ___- Hum, pardon ? ___- Tu travailles bien à Pandora, non ? Alors répond à ma question ! Qu’est-ce que ça veut dire ?! Pourquoi elle ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé ? ___Le sourire de la jeune femme s’étira. Un étrange frisson parcourra alors l’échine de Berelis. ___- Tu sais, si je me mettais à crier maintenant, on pourrait penser que tu es en train de m’agresser. Tu veux qu’on essaye ? ___- Ne joue pas avec moi ! Je sais que tu es au courant de quelque chose ! Dis-le-moi ! Qu’est-ce qui arrive à Midori ?! ___- Tss… Monsieur nous la joue chevalier servant ? Enfin, tu es plus intelligent que tu en as l’air. Lâche-moi et je répondrai à tes questions. ___Il hésita quelques instants puis lâcha Anna et recula de quelques pas, restant à l’affut. Il sentait qu’il y avait quelque chose de louche avec cette femme. Elle tira légèrement ses vêtements pour enlever les plis et se retourna pour faire complètement face au garçon tout en croisant les bras, soulignant encore un peu plus son imposante poitrine et obligeant le garçon à détourner le regard. ___- Je pense que tu t’en es rendu compte, mais elle ne se souvient plus de ce qu’il s’est passé ce jour-là. ___- J’avais remarqué, merci. ___- Et observateur, en plus ? Eh bien, tu n’es pas dénué de talent ! ___- Et donc ? ___- Impatient… Enfin un défaut ! J’ai failli penser que tu étais parfait... ___Berelis fronça les sourcils. Elle se moquait de lui, il s’en rendait bien compte. Mais il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre, afin d’écourter autant que possible cette rencontre. Il avait l’impression de n’être qu’une petite souris face à un prédateur redoutable. ___- Ahlala… Pour faire simple, disons que sa mémoire a été… effacée ? Non, plutôt réécrite. ___- Pourquoi ? Pourquoi faire une telle chose ? ___- Eh bien… Il se trouve que Midori est très importante pour Pand… pour son oncle. Il la chérit plus que tout autre chose au monde. Encore plus que sa propre fille. Lui arriverait-il quelque chose qu’il en perdrait sa « raison de vivre ». Aussi, a-t-il jugé préférable qu’elle oublie tout de cet incident plutôt qu’elle soit troublée par celui-ci. Après tout, elle ne sait même pas que la magie existe. A part ça, je peux t’assurer qu’elle… va très bien. Tout ce qu’il y a de plus normal. Enfin, pour la majeure partie… ___Berelis ne se sentait vraiment pas à l’aise face à la jeune femme. Elle dégageait une aura menaçante. Il aurait voulu lui poser d’autre question, afin d’en apprendre plus, mais son sourire confiant l’en dissuada. Il décida de rejoindre directement l’intéressé, Midori, devant l’entrée de la bibliothèque. Lorsqu’il fut assez éloigné pour ne plus se faire entendre, Hanna lâcha un petit rire avant de reprendre immédiatement une expression grave. ___- Décidément, je ne vois toujours pas ce que mon maître trouve de si fascinant chez ce jeune garçon. Enfin, pour l’instant, il faut que je lui remette ce qu’il m’avait demandé de récupérer à Pandora. ___Le garçon arriva enfin devant le hall d’entrée quand une explosion dans les buissons détourna son attention. Il avait déjà entendu ce bruit il n’y a pas si longtemps et ce qu’il vit sortir des buissons confirma son intuition. ___- Toi ! ___Sortant du buisson apparu la même jeune fille qui l’avait transporté lui et Selek dans ce monde étrange. ___- Qu’est-ce que tu fais là ? Et c’était quoi cet endroit où tu nous a emmené la dernière fois ?! ___- *tousse* *tousse* Hum… Oh ? Quelle chance ! A peine arrivé, j’en ai déjà trouvé un ! ___Elle claqua des doigts et une ombre apparu sous les pieds du garçon. Celui-ci n’eut pas le temps de réagir avant de se faire aspirer par les ténèbres. Misda s’agenouilla à côté du cercle et se pencha vers celui-ci. ___- Ah, au fait, vu que je dois encore trouver ton ami, si on te demande, répond que c’est Misda qui t’envoi ! Bon, et maintenant, faut que je trouve l’autre… « Selek Ikvin » si je me souviens bien. | |
| | | Berelis Maître Rôliste
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| Sujet: Re: Berelis : Histoire Mer 26 Fév - 18:10 | |
| Chapitre 56 – Præsodius ___Il se tenait assis, immobile, derrière un bureau en bois noble. Une flammèche solitaire dansait autour de lui, l’éclairait d’une lueur ambré. Weiss tenait dans ses mains un imposant volume. Il n’y avait rien d’autres que ténèbres dans cette pièce sans fin. Sur la couverture du livre on pouvait lire le nom de Berelis Kuyen. Weiss tourna la page et son regard continua de parcourir les différents caractères recouvrant l’ouvrage. Un mot lui fit arrêter sa lecture. Il referma le livre et fit apparaitre une tasse de thé qu’il remua lentement à l’aide d’une cuillère en cristal. Il en but une gorgée puis se renfonça dans son fauteuil avant de perdre son regard vers un plafond inexistant. ___- « Præsodius ». Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu ce nom. Je l’avais presque oublié. Enfin, peut-être en aurait-il été mieux ainsi… ******** ___- Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Outch ! ___Berelis atterrit violemment sur un sol dur et froid. Au-dessus de lui, l’étrange « trou » sombre par lequel il était arrivé commençait à se refermer. Il était maintenu dans le vide. Avant que celui-ci ne se referme complètement, il put entendre la voix de celle qui l’avait envoyé ici. ___- … je dois encore trouver ton ami, si on te demande, répond que c’est Misda qui t’envoi ! ___Le disque noir disparu alors dans un simple « pouf ». Berelis se releva et commença à regarder autour de lui, cherchant à savoir où il se trouvait, bien qu’il ait déjà une petite idée. Le souvenir de son combat avec Selek lui revint à l’esprit mais il décida de chasser cette idée. Il n’y avait rien autour de lui. Du moins, dans son environnement proche. Le sol n’était fait que de pierre noire dure et froide. Au loin, il distinguait un unique bâtiment gris. La distance le séparant de celui-ci semblait infinie, et la taille supposé de l’édifice n’en étant que d’autant plus grande. Aux alentours et au-delà du bâtiment, la plaine semblait se recouvrir de verdure. Ne voyant aucun autre lieu digne d’intérêt, le jeune garçon se mit en marche vers le bâtiment. Aux vues de l’enchainement des évènements, le garçon supposa que c’était dans ce bâtiment qu’il avait combattu la dernière fois. Après quelques pas, un claquement dans son dos le fit s’arrêter. Il se retourna pour en découvrir l’origine. ___- Qu’est-ce que… ___Devant lui se tenait une silhouette humanoïde. Elle semblait faite uniquement d’une épaisse fumée noire. Deux intense lumière rouge se trouvait là où on aurait dû trouver les yeux. Des bruits de claquement de langues s’en faisaient entendre. Puis, de nombreuses autres silhouettes de fumée apparurent tout autour de Berelis, parfois humanoïdes, parfois bestiales, et d’autres fois encore ne ressemblant à rien de connu. ___- C’est pas bon signe ça… ___Berelis tendit ses muscles, près à réagir au moindre mouvement. Pour l’instant, les silhouettes ne faisaient que l’observer, sans bouger. Parmi celles-ci, il sembla reconnaitre les deux personne qu’il avait affronté lors de sa précédente venu en ce monde étrange. ___- … Pas terminé… Encore combattre… Tuer… Pas perdu… Sang… Continuer… Doit vaincre… Pas fini… Peut tenir… Tuer… Plus rien à perdre… Victoire… Tuer…. Sang… Tuer… Tuer… Tuer ! ___Les créatures se jetèrent alors toutes en même temps sur le jeune garçon impuissant. Il n’avait aucun moyen d’esquiver l’attaque et se contenta de croiser ses bras au-dessus de sa tête pour essayer de se protéger de l’impact. ___- Ignis ! ___D’immenses flammes bleues apparurent alors tout autour du jeune garçon. Bien que réduisant en cendres toutes les créatures l’entourant, Berelis ne ressentit aucune chaleur et, quand les flammes s’éteignirent enfin, il n’y avait plus qu’une personne devant lui, l’homme qui venait de lancer se sortilège. ___- Eh bien, on dirait que j’ai bien fait d’intervenir… Pendant un instant je me suis demandé si tu faisais exprès de ne pas attaquer mais on dirait bien que non… En même temps, je me disais bien, c’est la première fois que je croise quelqu’un par ici. Tu vas bien ? ___Devant lui se tenait un homme approchant la trentaine. Il était vêtu d’une armure légère faite principalement de cuir ainsi que quelques protections métalliques aux points vitaux. Il avait des gantelets noir incrusté d’une pierre rouge sur la main gauche et bleue sur la main droite. Son visage souriant inspirait la confiance. ___- Je m’appelle Præsodius, et toi ? ___- Berelis Kuyen. Où est-ce qu’on est ? Et qu’est-ce que c’était ces créatures bizarres ? ___- Hum… Eh bien, Bereliskuyen, pour commencer… ___- Vous… tu peux m’appeler Berelis, ça sera plus simple. ___- Berelis ? Mais ton nom n’est pas Bereliskuyen ? ___- Berelis c’est mon nom, Kuyen mon prénom. ___- Prénom ? Qu’est donc que ça ? ___- Euh… Ce qui est avant le nom ? ___- Avant le… Mais… Vous avez plusieurs noms dans ton monde ? ___- Euh… Bah, oui. C’est normal, non ? ___- D’où je viens nous n’avons qu’un nom… ___- Comment ça d’où tu viens ? Tu viens d’un autre monde ? ___- Bien sûr, c’est le principe du Tournoi Dimensionnel. ___- Du quoi ? ___- Le Tournoi Dimensionnel, voyons ! ___- Euh… ___- Tu ne vois vraiment pas ce que c’est ? ___- Non… ___- Hum… Étrange… Pourtant tu es ici… Enfin soit, du coup, j’imagine que pour pouvoir t’expliquer ce que sont les créatures de tout à l’heure, il faut que je te parle du tournoi avant. Enfin, ne perdons pas de temps, on discutera en route. ___Præsodius sortit une fiole qu’il jeta à ses pieds. Se matérialisa alors devant lui un immense chien de feu sur lequel il monta. ___- Allez, monte. Ne t’inquiète pas, il ne te brulera pas. Enfin, s’il accepte que tu le chevauches. ___- Rassurant… ___Berelis hésita un court instant puis grimpa sur le chien de feu. Il dégageait une chaleur bienveillante mais ses flammes ne brulaient pas. Il se lança alors à toute vitesse vers l’unique bâtiment visible à l’horizon. ___- Bon, par où commencer… Le Tournoi Dimensionnel, comme son nom l’indique, est un tournoi réunissant les meilleurs talents de toutes les dimensions. Du moins, en théorie. Chaque participant est amené ici et doit alors se battre seul ou en équipe de deux pour gravir les échelons du tournoi et remporter le titre de champion du tournoi. ___- C’était ça le combat de l’autre fois alors… ___- Ah mais tu as donc déjà participé alors ? Parfait, ça simplifie les choses. ___- Mais pourquoi sommes-nous obligé de nous battre ? J’ai jamais souhaité me battre avec quiconque moi. ___- Eh bien, si tu as été amené ici, c’est que tu as du potentiel. Et si tu veux rester en vie, tu dois te battre. ___- Et on y gagne quoi ? ___- Hum… Le droit de ne plus participer, entre autre. L’examinateur qui t’as amené ici te doit également obéissance par la suite. Ca inclus d’ailleurs l’accès à leur immense base de données. Tu pourras ainsi avoir les réponses aux questions que tu t’es toujours posés. ___- Quelles questions ? ___- Bah, celles que tu t’es toujours posés. Il n’y a pas au moins une grande question que tu te poses depuis plusieurs années ? ___- Pas spécialement, non. ___- Hum… Tu es décidément bien étrange. Je te trouve seul et sans défense au milieu de cette plaine désertique et en plus tu n’as aucune raison qui te pousserait être ici. ___- D’ailleurs, en parlant de plaine, c’était quoi ces créatures ? ___- Ah oui, c’était ça que je devais te dire à la base. Hum… Pour faire simple, disons que lors d’un combat, il arrive que celui-ci se termine par la mort de certains participants. La plupart du temps, l’âme est encore connectée au corps et on peut la renvoyer avec celui-ci dans son monde d’origine. Mais il arrive que la mort ait été si particulière, si atroce, ou encore que le corps ait complètement disparu, l’âme du vaincu ne peut alors plus retourner dans son monde d’origine et se retrouve piégée ici, à errer pour l’éternité dans ces terres désolées. N’ayant alors plus que les souvenirs de leurs derniers combats, ils attaquent tout être vivant s’aventurant par ici, cherchant désespérément à terminer leur combat pour pouvoir retourner dans leur monde d’origine. ___- Eh bien, ça à l’air super ! ___- Ah ! Ravis que tu le prennes comme ça ! ___- C’était de l’ironie… ___- De L’iro-quoi ? Je ne crois pas connaitre ce mot… Qu’est-ce que ça veut dire ? ___- Laisse tomber. D’ailleurs, si on vient de monde différent, comment cela se fait-il qu’on puisse se connaitre ? ___- Cette dimension est imprégnée d’une magie particulière. Tant que deux espèces de monde différent possèdent un degré de conscience assez élevé, elles peuvent se comprendre sans même parler la même langue. ___Berelis avait le cerveau en ébullition. La quantité d’information qu’il venait de recueillir et le souvenir de ces « vaincus » qui avaient tenté de l’attaqué se mélangeait dans sa tête sans réussir à faire ordre. Il repensa alors à la première phrase qu’il avait entendu en arrivant. « Son ami ». Il devait surement s’agir de Selek. Berelis se demanda alors si celui-ci avait aussi été envoyé en plein milieu de cette plaine étrange et s’il allait bien. Præsodius fit alors s’arrêter son destrier et se retourna vers le jeune garçon. | |
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